Tous
Devant leurs smartphones
Ils sont devenus aphones
Tous dans le mal-être,
Ils nous vendent du paraître.
Ils ont des tics et des tocs,
Ils disent qu’ils marchent avec leur époque!
Ils font des clics sur clics,
mais ils n’ont toujours pas
le déclic.
Ils rigolent
Devant leurs « scrolls »  
Même quand ce n’est pas drôle.
 
Chacun pour soi
C'est l'époque du moi,
C'est moi, je, c'est moi, je...
Tu oublies tes potos,
Car tu fais des photos
Tu écris sur des murs
toutes tes aventures,
des vertes et des pas mûres
et même tes blessures.
Tout le monde se fout de toi
mais il n'y a que toi
qui ne sait pas
pourquoi.
Chacun pour soi.
 
Tous
Devant leurs smartphones
Ils sont devenus aphones
Tous dans le mal-être,
Ils nous vendent du paraître.
Ils ont des tics et des tocs,
Ils disent qu’ils marchent avec leur époque!
Ils font des clics sur clics,
mais ils n’ont toujours pas
le déclic.
Ils rigolent
Devant leurs « scrolls »  
Même quand ce n’est pas drôle.
 
Tu racontes ta vie
Et même ta période hippie
Tu fais des selfies
pour épater la galerie
Mais tout le monde sait
que c'est une supercherie.

Tu montres tes vacances
ton nombril en transe
Tu dis que tu fais confiance
C'est ton audience,
qui a la sentence.
 
Tu vis sans insouciance
dans l'ignorance
de la tendance
Mais c'est ton arrogance
qui causera
ta souffrance

Tous
Devant leurs smartphones
Ils sont devenus aphones
Tous dans le mal-être,
Ils nous vendent du paraître.
Ils ont des tics et des tocs,
Ils disent qu’ils marchent avec leur époque!
Ils font des clics sur clics,
mais ils n’ont toujours pas
le déclic.
Ils rigolent
Devant leurs « scrolls »  
Même quand ce n’est pas drôle.
 
Tu mates toujours des inconnus(es)
qui font des simagrées
comme ces chimpanzés
sur leurs messageries instantanées.
Tu es toujours à l'affût
de la dernière saloperie
postée la nuit
sur cette déchèterie  
où il y a aussi
Manu,
qui fait des singeries
Dans un style vieux Dandy
tous les lundis
quand sonne l'heure de midi.
 
Tous
Devant leurs smartphones
Ils sont devenus aphones
Tous dans le mal-être,
Ils nous vendent du paraître.
Ils ont des tics et des tocs,
Ils disent qu’ils marchent avec leur époque!
Ils font des clics sur clics,
mais ils n’ont toujours pas
le déclic.
Ils rigolent
Devant leurs « scrolls »...  
Même quand ce n’est pas drôle.
 
Tu ne vois plus rien,
dans ta vie d'aliéné,
Tu ne regardes plus rien
dans ta vie de passionné
Tu ne lâches plus ton téléphone
même le temps d'un dîner
Tu n'écoutes plus personne
même la maisonnée.